S'abonner

La sarcoïdose sévère : particularités cliniques et évolutives - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.151 
S. Debiche 1, , I. Sahnoun 1, I. Moussa 1, K. Chaâbi 1, I. Ben Limem 1, M. Abdennadher 2, I. Ghanmi 1, S. Maalej 1, L. Douik El Gharbi 1
1 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, Service de pneumologie D, Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 
2 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Bien que le pronostic soit majoritairement favorable, les formes sévères de la sarcoïdose médiastino-pulmonaire ne sont pas rares. Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques cliniques et évolutives de la sarcoïdose sévère.

Méthodes

Étude rétrospective de 60 patients suivis au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana durant la période allant de 2001 à 2019. Ces patients ont été répartis en 2 groupes : groupe 1(G1) : sarcoïdose sévère (n=19) et groupe 2 (G2) : sarcoïdose non sévère (n=41). La sévérité était définie par l’altération fonctionnelle respiratoire (CVF65 %) et/ou l’existence de localisations extra-thoraciques graves.

Résultats

Comparés aux patients ayant une sarcoïdose non sévère, ceux avec une sarcoïdose sévère se caractérisaient par une intoxication tabagique plus élevée (17,5 versus 1,4 paquets-années ; p=0,004), des images radiologiques à type de rayon de miel (p=0,002), de distorsion scissurale (p=0,003), de bronchectasies par traction (p=0,003), de lignes non septales (p=0,028) et des nodules (p=0,007) plus fréquemment associés. Le lavage broncho alvéolaire a montré un taux de PNN plus élevé (10,8 % versus 4,74 % ; p=0,01) et un taux de macrophages plus bas (41,2 % versus 51,6 %, p=0,04) dans G1. La gazométrie artérielle en air ambiant a montré une PaO2 moyenne (78 versus 90mm Hg ; p=0,01) et une saturation moyenne en oxygène (94,8 versus 96,7 % ; p=0,002) plus basses dans le G1. L’échographie cardiaque a monté plus d’hypertension pulmonaire dans le G1 (p=0,015). Le traitement par corticothérapie systémique (p=0,025) et l’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique (p=0,007) étaient plus fréquents dans G1. L’âge moyen (52 versus 53 ans ; p=0,18), le sexe et les comorbidités étaient comparables entre les 2 groupes. Pas de différence significative entre les deux groupes pour les signes fonctionnels respiratoires et extra respiratoires. Les micronodulaires (p=0,11), l’épaississement septal (p=0,083) et les adénopathies médiastinales (p=0,7) étaient similaires entres les 2 groupes. Le périmètre de marche était comparable (332 versus 378m ; p=0,27) entre les 2 groupes au TM6m.

Conclusion

Les formes sévères de sarcoïdose doivent être reconnues en raison de leur évolution défavorable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 1

P. 114 - janvier 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Pneumopathies médicamenteuses aux inhibiteurs de mTOR : différences entre transplantés et patients porteurs d’une tumeur
  • S. Gendarme, J. Pastre, E. Billaud, L. Gibault, R. Guillemain, S. Oudard, J. Medioni, A. Lillo-Lelouet, D. Israël-Biet
| Article suivant Article suivant
  • Le pneumomédiastin et Covid-19 une entité rare : expérience de l’hôpital Hassan 2 d’Agadir 2
  • M. Gourti, Y. Motia, F. Ouchen, M. Makloul, E. Maidi